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Demande d’audience pour la fin des ingérences !
Nous le savons, nos conditions de travail sont de plus en plus difficiles, souvent dégradées, tant l’ajout de tâches est réalisé sans discussion préalable. L’organisation de nos espaces de travail est modifiée. Nos horaires de travail sont presque toujours imposés, sans que nos contraintes personnelles soient entendues, comme si nous n’étions pas à même de proposer des horaires compatibles avec le bon fonctionnement du service. De plus en plus, notre fiche de poste, qui pourtant devrait garantir un échange préalable avant sa modification, est, quant à elle, oubliée.
Force est de constater que notre employeur nous malmène déjà et que la loi 3DS cause, directement ou indirectement, une forme d’ingérence dans nos missions quotidiennes par les collectivités de rattachement. Voici que maintenant, certaines Caisses des écoles parisiennes cherchent à enjoindre leur mode de fonctionnement. Il est important que nous restions vigilant·es ensemble. C’est pourquoi la CGT Éduc’Action 75 se joint à la demande d’audience au rectorat pour que cessent les dérives de plusieurs Caisses des écoles d’arrondissement.
Le tour de vis sécuritaire ne résout pas les problèmes de violence à l’école.
Suite à l’agression au couteau d’un lycéen de Bagneux (Hauts-de-Seine) début février, Elisabeth Borne a annoncé la mise en place de fouilles aléatoires sur les élèves par les forces de l’ordre à partir du printemps. Ces fouilles feront suite à une décision conjointe de la préfecture, du parquet et des services de l’Éducation. La ministre évoque aussi le durcissement du code de l’Éducation en cas de détention d’armes blanches avec le renvoi systématique en conseil de discipline pour les élèves fautif·ves et un signalement au parquet.
Pour la CGT Éduc’action, toutes ces annonces relèvent surtout d’une nouvelle opération de communication servant à alimenter une politique éducative de plus en plus répressive.
Elle rappelle que l’intrusion d’armes demeure exceptionnelle à l’échelle de la population scolaire et que les contrôles aléatoires seront, tout au moins inapplicables sur la durée, mais notamment inefficaces. Tout comme la systématisation des conseils de discipline qui sont déjà la règle en de tels cas ou le signalement au parquet qui ne fournira aucune suite.
Ces mesures « dissuasives » ne règleront pas la situation ni les faits de violence qui ne sont le plus souvent que le surgissement de faits de société au sein de l’École. Ils résultent ou s’aggravent du fait du démantèlement des Services publics de proximité, de la dégradation de la situation sociale et économique, de la brutalisation des rapports sociaux… Depuis plusieurs années, les bonnes vieilles solutions simplistes du « tout répressif » visant à encadrer une jeunesse « ensauvagée » (et répondant au discours sécuritaire ambiant) montrent leurs limites puisque les signalements n’ont pas diminués. Cette politique faite de dissymétrie entre annonces et absences de réponses concrètes renforce surtout le sentiment d’abandon des personnels et des élèves, les plaçant parfois en insécurité.
Pour la CGT Éduc’action, le traitement et la prévention de la violence en milieu scolaire ne peut se faire qu’avec des moyens humains conséquents. La création de 600 postes d’AEd et de 170 postes de CPE dans le cadre du plan « Pour la tranquillité scolaire » ne doit pas servir uniquement une politique « d’amélioration du climat scolaire » au sens sécuritaire qui fait des CPE de véritables gardien·nes de l’ordre. La CGT Éduc’action lance d’ailleurs une campagne contre cette mesure en s’appuyant notamment sur une pétition en ligne.
Face à la situation, la CGT Éduc’action estime qu’il est indispensable d’augmenter, dès maintenant et très significativement, la présence d’adultes (enseignant·es, CPE, AEd, personnels administratifs, AS, infirmier.es) dans les établissements scolaires afin de permettre le développement de politiques éducatives, de prévention et de formation du citoyen·nes. En diminuant les effectifs par classe, on diminue aussi les tensions en leur sein et on s’attaque efficacement à la sécurisation des lieux de scolarisation.
Mme Borne, la question de la violence à l’École est une question grave qui ne peut se traiter à la légère ou par une surenchère sécuritaire irresponsable qui ferait diversion devant l’exigence de moyens réels. Les meilleures réponses restent l’éducation, l’encadrement et l’humain. C’est ce que porte la CGT Éduc’action.
Montreuil, le 27 février 2025
Nouvelle grève des vies scolaires : 1er avril 2025
Pour une éducation égalitaire et émancipatrice, nous avons besoin de personnels aux approches et cultures professionnelles variées. Les AEd occupent une place centrale dans les établissements, mais sont précarisé·es et sous-payé·es. Enfin, les moyens humains en vie scolaire sont insuffisants. La mobilisation des AEd concerne l’ensemble des personnels car de meilleures conditions pour la vie scolaire ont des effets directs sur le fonctionnement d’un établissement. Nous sommes donc toutes et tous concerné∙es
Une mobilisation réussie qui en appelle d’autres
La grève du 16 janvier a été bien suivie avec de nombreuses vies scolaires complètement fermées et des rassemblements partout en France, démontrant une grande attente chez les AEd, qui appellent à des suites. Le mouvement ne peut se contenter d’une seule journée certes réussie mais isolée et doit s’inscrire dans la continuité.
Preuve que la grève paie. Des avancées ont été obtenues dans plusieurs académies, notamment l’ouverture de négociations pour un cadre des conditions d’emploi et de travail s’imposant aux chef∙fes d’établissement.
Lutter contre l’arbitraire, Ce n’est plus à la hiérarchie locale de faire sa loi !
C’est par la menace permanente du non-renouvellement que les hiérarchies ordonnent des conditions de travail bien au-delà du cadre légal. Partout, les AEd ne veulent plus se laisser faire et s’organisent. Les rectorats doivent prendre leurs responsabilités et faire enfin appliquer le droit. Mais ce n’est qu’en sortant les AED des conditions d’emploi précaires dans lesquelles ils et elles sont maintenu·es, qu’il sera réellement possible de garantir des conditions de travail dignes.
Exigeons :
- Un statut de fonctionnaire de catégorie B à 32 h / semaine et d’étudiant·e salarié·e amélioré à 20h / semaine
- Une augmentation immédiate de 400 € / mois et une grille d’avancement sur le modèle de celui des AESH
- La prise en compte de la totalité du temps de service de nuit en internat
- Des embauches supplémentaires
CULTURE : DES MILLIERS D’EMPLOIS MENACÉS
Le Budget 2025 prévoit la coupe de 50 millions d’euros pour la culture après une baisse de 100 millions d’euros en décembre. Nombre d’acteurs du secteur survivent grâce aux subventions et aux aides publiques. La baisse des dotations met en péril le monde de la culture ainsi que des milliers d’emplois.
Au temps du Covid, déjà, les lieux culturels avaient été considérés comme non essentiels et ils avaient été parmi les premiers à fermer. Le secteur culturel subissait alors de plein fouet les restrictions. Aujourd’hui, avec la coupe budgétaire prévue c’est encore une fois un camouflet que reçoit ce secteur. Les musées, les expositions, l’industrie du cinéma et le spectacle vivant se retrouvent ainsi une nouvelle fois en première ligne. Pour ce secteur, où le nombre de structures en crise ne cesse de progresser et où la pérennité du travail est menacée, cette nouvelle taille budgétaire est funeste.
Cette attaque contre la culture s’étend au monde de l’Éducation quand, début 2025, l’arrêt brutal des financements de la part collective du Pass Culture jusqu’à la fin de l’année scolaire, et ce, du jour au lendemain, a mis en péril des milliers d’emplois et privé la jeunesse la plus défavorisée d’un accès, loin d’être évident, à la culture.
On le voit, la priorité du gouvernement n’est pas à la promotion d’une culture pour toutes et tous. Cet alignement vers le bas est dans la droite ligne de ce qui existe au Royaume-Uni, où les financements de l’État pour la culture sont parmi les plus bas d’Europe.
Alors que la course aux dépenses militaires bat son plein pour satisfaire des désirs belliqueux, la CGT revendique une politique culturelle volontariste et ambitieuse. La culture est et restera essentielle, plus encore quand les jours s’assombrissent.
COLLECTIF DES MAÎTRES AUXILIAIRES EN LUTTE !
C’est un statut précaire qui a permis d’embaucher des personnels hors du statut de fonctionnaire pour effectuer — de façon temporaire – des tâches d’enseignement ou d’éducation. Les maîtres auxiliaires sont régis par le décret n° 62-379 du 3 avril 1962. L’embauche se faisait par décret d’affectation du recteur et non par contrat de travail.
Au fil du temps, de nouveaux décrets sont parus pour permettre l’embauche par contrat de travail à durée déterminée (Décret n° 86-83 du 17 janvier 1986). Ceux-ci ont permis de clarifier et sécuriser les précaires de l’Éducation nationale qui ne bénéficient pas de la protection du statut de fonctionnaire.
L’emploi sous contrat s’est développé en parallèle du statut de Maître Auxiliaire pendant de nombreuses années. Ce dernier a arrêté d’être appliqué en 1997 (2000 pour l’académie de Paris) pour les nouveaux recrutements. Cette même année, après un mouvement collectif et avec le soutien des organisations syndicales, les maîtres auxiliaires ont obtenu la garantie de ré-emploi par circulaire. Dès lors, ce statut va tomber à l’abandon.
En 2006, la retranscription du droit européen oblige l’État à signer des contrats à durée indéterminée pour ses salariés qui ont plus de six ans d’ancienneté. Cela sera fait pour la plupart des maîtres auxiliaires parisiens.
En 2016 un décret permet de clarifier notamment les conditions de rémunération des contractuels. Une grille indiciaire est élaborée avec 2 catégories et 18 niveaux. L’indice majoré le plus bas étant de 376 et le plus haut de 826.
Les 36 derniers maîtres auxiliaires de l’académie, quant à eux, restent bloqués dans leur grille de 1962 qui ne comporte que 4 catégories et seulement 8 niveaux.
Cela représente un écart de salaire de 300€ à plus de 700€ brut par mois en fonction de l’ancienneté.
Avec le soutien de la CGT Éduc’Action 75, le collectif des maîtres auxiliaires réclame l’intégration de tous dans la grille des contractuels avec reprise totale de l’ancienneté et de la rétroactivité.
AEd : MOBILISATION EN COURS
À Paris, les équipes de vie scolaire sont mobilisées. Que ce soit pour des mouvements de grève spécifiques, comme la journée du 16 janvier avec les AESH, ou lors de mouvements plus larges comme pour les retraites, il n’est pas rare que celles-ci soient grévistes à 100%.
S’il faut saluer cette détermination à défendre ses droits et l’engagement de la jeunesse dans la lutte, force est de constater que les conditions de travail des AEd sont telles que l’épuisement des équipes est devenu la norme. Le manque d’effectif chronique, auquel s’ajoutent parfois un management délétère et un non-respect du cadre des missions, mène à des situations de crise fréquentes.
La réussite de la grève du 16 janvier, menée de front avec les AESH qui conjuguent également précarité et conditions de travail dégradées, doit nous amener à envisager rapidement une suite. Alors même que des consultations sont menées au niveau ministériel pour la rénovation du cadre de gestion des AEd, ce ne sont pas les revendications qui manquent. La CGT Éduc’action revendique notamment une augmentation de salaire de 400 € et une grille d’avancement, le versement complet et rétroactif de la prime REP/REP+, un temps de travail de 32h hebdomadaires, un statut de catégorie B de la Fonction publique. Le CDD d’un an renouvelable met les AEd en situation délicate lorsqu’il s’agit de faire respecter leurs droits et de s’engager dans les luttes, qu’elles soient locales ou nationales. Nous exigeons, comme revendication intermédiaire, un CDD de 3 ans renouvelable et un CDI après 6 ans de service qui ne soit pas soumis au bon vouloir de l’administration comme c’est le cas actuellement.
Pour sortir de la précarité et de l’arbitraire, mais également pour exiger la création des postes d’AEd nécessaires, la mobilisation est plus que jamais à l’ordre du jour.
NE LÂCHONS PAS LES MINEURS NON ACCOMPAGNÉS !
La liste est longue des établissements de la voie professionnelle qui accueillent un ou une mineur·e isolé·e. La plupart du temps en toute discrétion : seule l’assistante sociale, parfois le CPE ou le prof principal, sont au courant de leur situation.
Souvent en UPE2A mais aussi en CAP ou en Bac Pro, ils préparent un diplôme et effectuent des stages en entreprise. Des élèves comme les autres, ou presque… Sauf lorsqu’ils se retrouvent à la rue. C’est indigne, et c’est la décision du préfet d’arrêter le dispositif d’ « hébergement lycéen » qui est à l’origine de cette indignité. Décision politique qui vise à fragiliser les plus faibles, en empêchant des élèves de suivre une scolarité à laquelle ils ont droit, en les éloignant volontairement de leurs lycées d’affectation. Est-ce pour flatter un électorat persuadé que l’immigration est la source de ses difficultés quotidiennes ? Mais qui croit encore à ces présupposés xénophobes alors que le pouvoir d’achat est la première préoccupation des français ?
Contre cette attaque au droit des élèves à recevoir un enseignement dans des conditions les plus dignes possibles, les équipes d’une vingtaine d’établissements se sont mobilisées le 6 février. Cette mobilisation a mis en lumière le travail de fourmi qu’effectuent la plupart des équipes en question, le plus souvent en recourant à des collectes et des dons, en toute discrétion. Il faut parfois rompre le silence pour dénoncer le scandale. Sommes-nous prêts à nous habituer à voir nos élèves dormir dans des tentes ?
À cette première mobilisation réussie doivent succéder de nouvelles actions. Nous devons faire connaître le caractère ignoble et mesquin d’une telle décision. Alors que l’itinéraire d’un migrant est à juste titre récompensé aux Césars, il est opportun d’étendre la mobilisation et d’interroger les consciences.
Quand les droits des plus faibles sont mis à mal, c’est sans doute le signe que l’État de droit est lui-même remis en question.
DE QUELLE RUPTURE D’ÉGALITÉ PARLONS-NOUS ?
Pour justifier l’abandon du régime spécial des directions d’écoles, le ministère de l’Éducation nationale invoque une rupture d’égalité entre Paris et les autres départements. Il en est une qu’il soutient sans scrupules : la rupture d’égalité entre l’enseignement privé et l’enseignement public, avec en toile de fond le sempiternel dénigrement des services publics et de leurs personnels.
Pied de nez, les dignitaires n’ont eux-mêmes jamais fréquenté d’institutions publiques et n’en ont qu’une vague idée.
La convention encadrant le régime des décharges de directions d’écoles, passée entre la Ville et le ministère en 1982, constitue une exception inscrite dans le principe d’égalité des services publics. Elle est de mise quand la finalité du service le justifie, ce qui est largement le cas à Paris où les directions doivent composer quotidiennement avec un nombre élevé d’interlocuteurs tels que la DASCO, la CASPE, la Ville… Elle doit donc être maintenue compte tenu des spécificités académiques.
En plus de la menace qui plane sur ces décharges, l’académie de Paris est gravement lésée par le Budget 2025 avec les 198 fermetures de classes prévues pour le public, auxquelles il faut ajouter les 280 des deux dernières années. L’abandon des décharges de direction aggraverait la situation pour tous avec des dysfonctionnements en cascade en perspective, tant au quotidien dans les écoles que lors du mouvement intra-départemental puisque que davantage de professeurs seront contraints de participer aux mutations.
À l’abri d’une telle cure d’austérité et financé à 75%, le privé doit être re-nationalisé.