Urgences Services publics/Industries : Grèves, manifestations et rassemblements
Le 5 décembre, par la grève et dans les manifestations, des centaines de milliers d’agent·es public·ques ont censuré les politiques gouvernementales de liquidation des services publics et de la Fonction publique.
Par une autre appropriation des richesses produites, il est possible de doter les services publics et la Fonction publique des moyens nécessaires à l’exercice des missions, de garantir des droits et la satisfaction des besoins des citoyen·nes et des usager·es.
Il est possible :
◗ De créer des emplois partout où c’est nécessaire et de titulariser les agent·es non titulaires ;
◗ D’augmenter immédiatement d’au moins 10 % la valeur du point d’indice, de l’indexer sur l’inflation, d’imposer l’égalité salariale et professionnelle entre les femmes et les hommes, de refondre les grilles indiciaires, de verser la GIPA ;
◗ D’abroger la loi portant contre-réforme des régimes de retraite, de réduire le temps de travail tout au long de la vie [retraite à 60 ans, 32 heures], de renforcer les droits à la Sécurité et à la protection sociales sans jour de carence et sans passage à 90 % de la rémunération lors des congés de maladie ordinaire.
Le fonctionnaire bashing, le mépris et la brutalité contre les agent·es public·ques, le Statut général, les statuts particuliers, leurs droits et garanties…
Ça suffit !
C’est en ce sens que l’UFSE CGT appelle les agent·es publics à s’inscrire dans la semaine de mobilisation(s) appelée par la CGT, la FSU, Solidaires du lundi 9 au vendredi 13 décembre 2024.
L’UFSE CGT appelle les agent·es publics à se réunir en assemblées générales, dans l’unité la plus large, pour débattre de leurs revendications, décider de la grève, participer aux manifestations et rassemblements qui seront organisés le jeudi 12 décembre 2024.
Ce même jour, nous nous rassemblerons et nous manifesterons avec les salariés·es d’autres services publics et, plus particulièrement, les cheminot·es. Nous serons aussi aux côtés et avec les salariés·es de l’industrie frappé·es par la casse industrielle. Il n’y aura pas de services publics sans industries qui produisent des richesses et contribuent au financement des politiques publiques et vice versa.
☞ Oui, l’État, ses services publics et sa Fonction publique doivent être des acteurs clés de l’industrie ;
☞ Oui, nous pouvons et devons contrôler et conditionner l’usage des fonds publics ;
☞ Oui, nous pouvons et devons agir sur les politiques patronales de l’emploi ;
☞ Oui, nous sommes porteurs d’une autre fiscalité et de la création d’un pôle financier public pour une autre logique de développement articulant reconquête des activités et de l’emploi industriels, bifurcation écologique ;
☞ Oui, l’industrie a besoin de salarié·es formé·es et qualifié·es au moyen de services publics de l’éducation et de l’enseignement, y compris supérieur et professionnel.
L’UFSE-CGT a déposé un préavis de grève jusqu’à 31 décembre 2024.
ON CONTINUE ET ON AMPLIFIE JUSQU’À LA VICTOIRE
Dès maintenant, ensemble, faisons de la semaine du 9 décembre un temps de mobilisation et de grèves, et faisons de la journée de grève du 12 décembre un véritable succès.
En 2024, Gipa… ou pas ? Calculez ce que vous risquez de perdre
Depuis sa création en 2008, la Garantie Individuelle du Pouvoir d’Achat (GIPA) a été un dispositif de compensation imparfait, mis en place pour couvrir partiellement, les pertes de pouvoir d’achat subies par les agents publics, tout en masquant les effets du gel persistant de la valeur du point.
La CGT a toujours refusé de cautionner ce mécanisme qui, au lieu d’une véritable revalorisation, entérine une dégradation continue des salaires dans la Fonction publique.
Les bénéficiaires de la GIPA 2018-2022 peuvent toujours la demander.
Aujourd’hui, alors que la GIPA (2019-2023) est supprimée par le gouvernement Barnier, les agents subissent, de fait, une nouvelle amputation de leur pouvoir d’achat.
La CGT propose un simulateur pour vous aider à estimer l’ampleur de la perte salariale réelle que vous subirez. Vous pouvez utiliser cet outil pour évaluer les effets concrets de cette suppression sur votre situation.
La CGT vous invite à rejoindre la lutte qu’elle mène pour des augmentations salariales justes et pérennes.
Jour de carence : une sanction injuste qui pénalise encore plus les agents publics ! (Calculateur CGT)
L’existence d’un jour de carence est une mesure injuste qui prive les agents publics d’une journée de rémunération en cas de maladie, cela représente une pénalité choquante dont la CGT revendique l’abrogation.
Le gouvernement Barnier a décidé d’aggraver encore les pertes subies par les personnels en cas d’arrêt maladie :
- en ajoutant 2 jours de carence
- en abaissant de 100 % à 90 % la prise en charge par l’employeur public du traitement des 3 premiers mois de maladie ordinaire.
Pour prendre la mesure de cette injustice, la CGT Fonction publique met à disposition un calculateur dédié permettant d’évaluer la perte de salaire que ces mesures imposent aux personnels.
La CGT vous invite à rejoindre la lutte qu’elle mène pour demander l’abrogation du jour de carence.
Toutes et tous en grève dès le 5 décembre 2024 !
En nommant Barnier Premier ministre, Macron accentue sa politique libérale néfaste et agressive : austérité budgétaire visant le quotidien des salarié·es, casse assumée des Services publics, ponction chez les retraité·es, mensonges autour d’une « politique sociale » à laquelle contribueraient les plus riches.
Sous l’impulsion du ministre Kasbarian pleuvent également des mesures d’austérité à l’encontre de la Fonction publique et des agent·es : gel du point d’indice, suppressions massives de postes (notamment à l’Éducation nationale), introduction de 3 jours de carence et réduction des indemnités, suppression de la GIPA… La CGT Éduc’action dénonce également les sorties mensongères du ministre visant à stigmatiser les agent·es de la Fonction publique.
Ensemble, sur nos lieux de travail, organisons-nous et mobilisons-nous pour construire le rapport de force indispensable au recul gouvernemental.
Nous devons réussir la première journée de grève fonction publique du 5 décembre prochain, organiser des AG pour réussir la reconduction dès les jours suivants jusqu’à ce que le gouvernement accède à nos revendications !
Manifestation régionale :
Jeudi 5 décembre 14h – Bercy, place du bataillon du Pacifique (métro Bercy) en direction de Place d’Italie
Assemblée générale éducation :
Jeudi 5 décembre à 18h – Bourse du travail, 3 rue du château d’eau – 75010 PARIS – salle jean Jaurès (métro République)
Au quotidien, je signale au Registre Santé et Sécurité au Travail, si ma santé est atteinte (psychique ou physique).
Ce document obligatoire, dans toutes les écoles, les établissements et services de l’Éducation nationale, est un des dispositifs centraux de la politique de santé et de sécurité au travail.
En effet, il permet à chacun-e de signaler tout risque observé sur le lieu de travail, mais également toute atteinte à la santé physique et psychique des agent-es. Il s’inscrit dans une démarche de signalement, mais par ailleurs de prévention. Susceptible d’intégrer aussi des signalements concernant l’amélioration des conditions de travail, il s’agit d’un levier essentiel, à actionner sans modération. Le collectif santé et conditions de travail de la CGT Éduc’action vous propose une petite fiche pratique.
Campagne BDS en soutien au peuple palestinien.
Depuis des décennies, le peuple palestinien subit la colonisation et l’apartheid de la part de l’État israélien.
Depuis plus d’un an, la population palestinienne de Gaza subit la violence inouïe de l’armée israélienne. Le bilan officiel dépasse les 40 000 tués, dont une majorité de femmes et d’enfants. En Cisjordanie, la population palestinienne est de plus en plus soumise aux attaques et au harcèlement de l’armée et des colons, elle vit dans un quasi-état de siège.
Les organisations de la société civile palestinienne ont décidé, depuis 2005, d’appeler au boycott, au retrait d’investissements et aux sanctions contre les entreprises et les organisations participant à/où encourageant cet apartheid et cette colonisation.
Elles ont ainsi créé la campagne Boycott-Désinvestissement-Sanction, qui en France est déployée par BDS France.
Les mesures proposées par la campagne sont non-violentes.
Ses cibles sont décidées par les organisations palestiniennes elles-mêmes, avec une visée stratégique : rendre plus coûteux le soutien ou la participation à cette entreprise coloniale.
Plusieurs entreprises françaises sont concernées, ainsi que des entreprises ayant des activités en France, y compris très lucratives.
Cette campagne vise à contribuer concrètement et par des moyens pacifiques à la reconnaissance effective du droit à l’autodétermination du peuple palestinien.
La Fédération de l’Éducation, de la Recherche et de la Culture (FERC) soutient BDS depuis plusieurs années, L’UD CGT Paris a décidé de rejoindre cette campagne il y a un mois.
Nous souhaitons par cette participation mettre notre syndicalisme au service de la défense des vies humaines et de la lutte contre toutes les formes de colonisation et de discrimination.
La solidarité avec les peuples opprimés partout dans le monde est une valeur fondamentale de la CGT.
https://www.ferc-cgt.org/journee-d-etude-federale-animer-la-campagne-bds
23-25 novembre : Manifestation et journée Internationale de lutte contre les violences à l’égard des femmes.
L’inter Orga Féminicides décompte 1007 féminicides depuis le début des quinquennats du président Emmanuel Macron : la grande cause du quinquennat se révèle être un fiasco. Comment pourrait-il être autrement, car plutôt que d’octroyer les 2,6 milliards réclamés par les associations féministes pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles. L’État leur diminue les moyens.
Les violences, c’est aussi les enfants victimes de violences intrafamiliales. 400 000 enfants sont victimes de violences conjugales parentales chaque année. Et pourtant il n’est question que de coupe budgétaire et non de protection de l’enfance.
Et à l’Education Nationale quand est-il ? Selon la loi de 2001, il est prévu de dispenser trois séances par an d’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle dès le premier cycle de scolarité. Cette initiative vise à promouvoir la culture du consentement, du respect et à lutter contre le sexisme, le viol et l’inceste dès l’école. Et pourtant moins de 15 % des élèves profitent de ces apprentissages.
Et au travail, quand est-il ? 32 % de femmes déclarent avoir subi du harcèlement sexuel au travail Le patriarcat à la peau dure, nos stéréotypes également. La loi du 6 août 2019 de transformation de la fonction publique a rendu obligatoire la mise en place par notre employeur de dispositifs de signalement et de suivi des violences sexistes et sexuelles (vss), de harcèlement moral et de discrimination. Et cependant, combien de victimes n’osent parler, car elles n’ont pas confiance envers leur employeur parce que « trop souvent » les victimes sont silenciées ou diffamées. La présomption de véracité doit être de rigueur et l’employeur doit en priorité accompagner la victime.
Victimes, nous vous croyons.
Pour ces raisons et plus encore, continuons de réclamer des moyens pour lutter contre les violences contre les femmes, enfants et minorités de genre, soyons tous.tes ensemble dans la rue le samedi 23 novembre avec les associations et collectifs féministes.
Contre la réforme du bac pro et la dérégulation de l’année de terminale.
Alors que la réforme du bac pro se met en place sur les trois années du cursus d’un seul coup et en même temps, des voix s’élèvent en salle des profs pour contester la désorganisation de l’année de terminale. D’abord face à tant d’impréparation. Malgré un calendrier désormais connu, c’est davantage sur le contenu que tout reste à faire !
Le raccourcissement de l’année est déjà en soi une source de préoccupation car les programmes et les épreuves restent inchangés. Quant au parcours de différenciation dit en “Y”, c’est le flou absolu. Les élèves pourront suivre ou ne pas suivre les avis délivrés à l’issu du conseil de classe pour se rendre en stage ou rester au lycée. Pour ces derniers, les emplois du temps seraient modifiés sans que l’on sache comment sera effectuée la répartition des heures disciplinaires car la grille horaire publiée au BO n’est qu’indicative. A l’heure actuelle, certains inspecteurs ont dépêché des enseignants afin de travailler sur ces contenus mais c’est loin d’être le cas dans toutes les disciplines. Et pour les élèves qui souhaitent s’insérer, que rajoute un énième stage ? Sauf à préparer une réorientation… On peut craindre que face à tant d’à peu près, les élèves désertent ces dispositifs. Beaucoup d’affichage pour lutter contre le décrochage (voir le dispositif “avenir pro”) et c’est précisément ce que risque de provoquer la dérégulation de l’année de terminale. Il est temps d’alerter les directions et de profiter des différents CA pour déposer des motions qui traduisent les inquiétudes légitimes des collègues.