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Les élèves doivent être à l’École et non mourir au travail !
Après un apprenti de 15 ans fin avril, puis un lycéen de bac pro de 17 ans, c’est au tour d’un élève de 16 ans de classe de seconde en « séquence d’observation » de perdre la vie en entreprise. Et, nous ne pouvons oublier que le plus jeune des morts au travail est un élève de 3e !
La CGT Éduc’action s’associe à la douleur des familles et des proches des victimes, notamment les personnels qui accompagnaient ces jeunes.
Avec l’explosion des périodes de stage en entreprise, les jeunes sont de plus en plus exposé·es aux dangers sans y être préparé·es. Les accidents tragiques s’accumulent démontrant avec plus d’acuité la nécessité de revoir les obligations liées à ces périodes de stage, de les repenser pour mieux les encadrer et assurer la sécurité des jeunes en entreprise.
Or depuis plusieurs années, les gouvernements successifs ont fait le choix d’augmenter la présence des jeunes mineur·es dans l’entreprise. Ces drames le rappellent, contrairement aux préjugés libéraux, l’entreprise n’est pas un lieu de formation initiale. Poussée par une logique de rentabilité, dans laquelle stagiaires et apprenti·es ne sont vu·es que comme de la main d’œuvre bon marché, l’entreprise ne prend pas le temps de former, les cantonne aux tâches répétitives. Elle est un lieu dangereux pour les stagiaires et apprenti·es, souvent mineur·es, moins en mesure de se défendre. Alors que la loi « Liberté de Choisir son Avenir Professionnel » de 2018, a supprimé des mesures de protections des mineur·es en formation, les faits démontrent qu’il est urgent de rétablir ces dispositifs et de redonner des moyens dédiés à l’Inspection du travail pour en assurer le contrôle.
La CGT Éduc’action rappelle qu’elle demande la suppression des stages en entreprise dès la 3e et des séquences d’observation en seconde qui ne représentent pas d’intérêt et l’interdiction de l’apprentissage avant 18 ans.
La CGT Éduc’Action revendique pour les stagiaires et les apprenti·es la mise en place immédiate d’une véritable politique de prévention avec une formation à leurs droits dans l’entreprise au regard du code du travail, aux risques liés au travail, aux VSST. Plus spécifiquement pour les stagiaires de la voie professionnelle un équivalent du « droit de retrait » des salarié·es, avec maintien de la gratification et une dérogation légale sur les semaines de stages qui ne pourraient pas être faites.
Montreuil, le 19 juin 2025
Apprentissage : mythes et réalités
Pour Macron, le lycée professionnel, ses élèves et ses personnels ne doivent répondre qu’aux besoins locaux en main-d’œuvre des métiers en tension et permettre ainsi d’atteindre les objectifs de la loi dite « plein emploi 2027 ». La volonté de développer, à marche forcée, et avec des milliards d’argent public, l’apprentissage, participe de cette stratégie.
L’apprentissage est souvent présenté comme la solution miracle pour les élèves en difficulté. Il y a là un a priori idéologique selon lequel le monde de l’entreprise réussirait là où l’École échoue. Pourtant, l’apprentissage est une voie de formation discriminante et dangereuse, qui ne fait pas mieux réussir les jeunes et qui n’insère pas mieux !
Parcours différenciés : Arrêtons la catastrophe !
Un enjeu de classe et de société :
La voie professionnelle sous statut scolaire concerne 37% des élèves scolarisé·es en lycées, issu·es dans leur très grande majorité d’une « origine sociale défavorisée ». Cette réforme impacte donc les jeunes des milieux populaires. Diminution drastique des heures disciplinaires, appauvrissement des contenus de formation, développement de l’apprentissage et du« mixage » des publics, mythe de l’entreprise formatrice sont les invariables des réformes Blanquer et Macron du LP. La réforme actuelle vise également à mettre en adéquation formation et emploi pour répondre aux besoins locaux des entreprises et aux métiers dits en tension. En livrant la jeunesse des classes populaires, au marché du travail, il s’agit d’atteindre les objectifs de la loi « plein emploi 2027» en permettant leur employabilité immédiate.
Cette volonté d’attaquer les missions émancipatrices de l’enseignement professionnel sous statut scolaire est symbolisée par la mise en place, en classe de terminale, du parcours différencié. Or, les remontées des établissements sont unanimes et sans appel, c’est un naufrage.
Enquête nationale non-titulaire
La CGT Éduc’action vous donne la parole !
Le nombre de contractuel·les enseignant·es ne cesse d’augmenter et 1 enseignant·e sur 10 est contractuel·le. La précarisation des personnels s’amplifie depuis la loi de transformation de la Fonction publique d’août 2019. Cette volonté politique de précarisation galopante est le fruit d’une logique libérale implacable. Elle a pour objectif de faire apparaître le statut de fonctionnaire comme un simple support possible de l’emploi public à côté de celui de contractuel·le et de le rendre minoritaire. Elle contribue à la dégradation de l’emploi statutaire, à la dévalorisation des métiers et à la fragilisation des droits. Elle contraint bien souvent les collègues à accepter des conditions de travail dégradées, et les situe à la portée de pressions hiérarchiques, notamment avec le développement d’une GRH de proximité conduisant à l’arbitraire le plus total.
C’est dans ce contexte que la CGT Éduc’action se lance dans une vaste enquête nationale menée auprès des contractuel·les, premièr·es victimes de la cure d’austérité et premièr·es impacté·es par les baisses d’effectifs prévues.
RECRUTEMENT, AFFECTATION, REMUNERATION, PRISE DE POSTE, EVALUATION, FORMATION, CONCOURS, CONDITIONS DE TRAVAIL, autant d’axes au cœur de cette enquête et des préoccupations des personnels.
En permettant l’expression directe des personnels, la CGT Éduc’action entend dresser un réel état des lieux chiffré des conditions d’emploi des non-titulaires.
En y répondant, vous participez au renforcement des revendications de la CGT Éduc’action.
RÉPONDRE À L’ENQUÊTE
Évaluation – Affectation
La fin d’année scolaire est toujours un moment très stressant dans le parcours d’un·e non-titulaire qui se pose des questions légitimes : est-ce que je vais être reconduit·e ou non ? Sur quel poste ? Quelle quotité de service ? Dans quel établissement ? Trois étapes pour s’assurer au mieux de pouvoir poursuivre l’aventure en septembre.
Convention citoyenne sur l’Éducation :
ÉNIÈME SUBTERFUGE
L’exécutif souhaite réunir des citoyens (parents, professeurs, périscolaire, collectivités locales et professionnels du tourisme) pour réfléchir à l’organisation des vacances et des temps scolaires au mois de juin, jusqu’à fin 2025. Cette convention cache les urgences auxquelles est confronté le monde éducatif et qui mettent en danger son attractivité et sa pérennité dans un contexte de privatisation brutale.
Décrocheurs, absentéistes, toujours en vacances… Le florilège contre les profs fonctionne toujours bien. Depuis Allègre en 1997 et sa volonté de « dégraisser le mammouth » jusqu’à Sarkozy en 2024, pour qui être professeur des écoles, « c’est 24 heures par semaine […] six mois de l’année […]. Entre les vacances et les week-ends… » le dénigrement est toujours virulent et l’exécutif continue de surfer sur cette vague.
En plus d’être inutile au regard des problèmes, cette convention participe du dénigrement des professeurs, car l’idée sous-jacente est que les profs sont des fainéants et leurs vacances trop longues. Or les vacances d’été sont dans la moyenne basse du reste de l’Europe.
Institution au bord du gouffre, manque de professeurs, salaires indécents malgré des revalorisations partielles et des conditions de travail dégradées, le dénigrement de ses acteurs contribue au travail de sape. Énième jeu de diversion, cette convention — et sa pensée sous-jacente — sont nuisibles en cela qu’elle porte en son sein le fruit détestable de la suspicion. À l’instar des précédentes conventions citoyennes (climat et fin de vie) il y a fort à parier que nous n’en retirerons pas grand-chose.
La CGT Éduc’action aspire à d’autres réflexions et revendications liées aux urgences : l’augmentation de tous les salaires, la titularisation des personnels et de saines conditions de travail.
LA BOURSE DU TRAVAIL DE PARIS EN SURSIS ?
Par un vœu voté le 25 mars 2025, le conseil d’arrondissement de Paris-Centre a demandé la transformation de l’annexe rue de Turbigo de la Bourse du travail de Paris en logements sociaux et en centre d’accueil d’urgence.
Depuis 1892, la ville de Paris met à disposition de tous les travailleurs parisiens des locaux leur permettant de s’organiser, de s’informer et de se réunir.
La bourse et ses annexes, à deux pas de la place de la République, constituent des lieux historiques des luttes sociales parisiennes. Récemment, elles ont été au cœur de la lutte contre la réforme des retraites.
Depuis 1970, c’est un établissement public administratif géré par les organisations syndicales.
Pour la CGT Éduc’action Paris comme pour de nombreux syndicats, cela permet d’avoir un petit local permanent et la possibilité de réserver des salles pour les réunions et formations syndicales. Au prix actuel des locaux à Paris, les adhésions permettraient difficilement d’autofinancer une location équivalente.
Nous ne remettons pas en cause l’urgence du logement pour les travailleurs parisiens et pour les plus précaires, mais nous pensons qu’il y a sûrement dans l’hypercentre parisien des immeubles qui pourraient être soustrait à la spéculation immobilière.
C’est pour cela que nous nous sommes mobilisés avec l’ensemble des organisations syndicales contre ce projet pour le moins cynique.
Heureusement, la veille d’un rassemblement important prévu le 11 avril devant la mairie, l’exécutif parisien a renoncé à soumettre au vote la proposition de fermeture au conseil de Paris.