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Contre la saignée budgétaire à PARIS, Tous-tes en grève mardi 11 février !
Fermetures de classes, non-remplacement, décharges de direction, moyens pour l’inclusion…
Avec 110 suppressions de postes encore pour la rentrée prochaine, soit quasiment le quart des suppressions de postes
au niveau national, le Ministère veut faire payer aux écoles parisiennes un lourd tribut par l’austérité budgétaire prônée
par l’exécutif !
Ces deux dernières années, Paris a perdu près de 300 postes d’enseignant-es et 350 classes ont été fermées.
Nous quittons le CDEN pour dénoncer la casse du service public d’éducation à PARIS !
Ce jeudi 30 janvier s’est tenu le Conseil Départemental de l’Éducation Nationale (CDEN), instance académique réunissant les élu·es de la Ville de Paris, la Direction des Affaires Scolaires (DASCO), l’administration, les représentant·es des personnel·les et des parent·es d’élèves FCPE, ainsi que la Ligue de l’Enseignement et les DDEN. À l’ordre du jour figuraient la sectorisation des collèges et les moyens alloués aux établissements scolaires pour la rentrée prochaine.
L’administration a annoncé 99 suppressions de postes d’enseignant·es, 43 fermetures de classes et des réductions de moyens pour les dispositifs UPE2A (élèves allophones) et les ULIS (élèves bénéficiant de mesures de compensation du handicap) dans les collèges parisiens. Ces coupes viennent s’ajouter à celles des années précédentes, affaiblissant toujours plus un système éducatif public déjà exsangue.
Face à cette situation, nous demandons un exercice de transparence totale. Nous exigeons que les chiffres concernant l’enseignement privé sous contrat nous soient communiqués au même titre que ceux de l’enseignement public. Nous refusons que l’École publique supporte seule la majeure partie des suppressions de postes et de classes.
Nous, FSU 75, SNFOLC 75, UNSA Éducation Paris, SUD Éducation Paris, CGT Éduc’action 75, Sgen-CFDT Paris et FCPE Paris, refusons de siéger dans une instance où nous sommes réduit·es à un simple rôle de chambre d’enregistrement, témoins impuissant·es de la destruction du service public d’éducation.
Nous demandons l’annulation immédiate de toutes les suppressions de postes et l’attribution des moyens nécessaires au bon fonctionnement de tous les établissements publics.
Parce que le dialogue social ne peut se résumer à un monologue de l’administration, nous avons pris la décision collective de quitter le CDEN après la lecture de nos déclarations liminaires.
L’avenir de l’éducation ne peut pas être sacrifié sur l’autel des restrictions budgétaires !
PÉTITION POUR LE MAINTIEN DES DÉCHARGES DE DIRECTION À PARIS
Jusqu’en 1981, la Ville de Paris rémunérait des auxiliaires de direction qui assuraient la classe de la directrice ou du directeur pendant son temps de décharge de direction.
Depuis le 1ᵉʳ janvier 1982, une convention signée entre la Ville de Paris et le ministère de l’Éducation nationale permet d’augmenter le taux de décharge règlementaire des directrices et directeurs d’école. Les auxiliaires de direction ont alors été intégrés dans le corps des institutrices et instituteurs.
Mais depuis 2020, pour des raisons obscures, la convention n’a pas été renouvelée et la Ville de Paris ne dédommage plus l’État pour compenser cette décharge supplémentaire.
À la suite d’une mise en demeure de la Cour des Comptes en novembre 2024, le ministère de l’Éducation nationale et le rectorat envisagent, à la rentrée 2025, sans discussion préalable sur la charge de travail et les responsabilités des directions d’écoles à Paris, de ramener au niveau national le taux de décharge parisien.
Pour ces raisons, nous invitons à signer cette pétition même si l’École que nous voulons va bien au-delà de la seule question de décharge de direction.
La CGT Éduc’action revendique « la mise en place d’une direction collégiale avec la création d’emplois administratifs statutaires et un temps pris sur le temps de travail de tou·tes les enseignant·es pour permettre la prise de décisions et une répartition des tâches ».
Sans aller véritablement dans le sens de l’École émancipatrice que nous appelons de nos vœux, ni une réponse suffisamment ambitieuse quant à ses enjeux, en l’état actuel des choses, les revendications portées par cette pétition intersyndicale sont légitimes et nous appelons donc, après l’avoir signée à la diffuser largement.
LA CGT TOUJOURS VICTORIEUSE AUX ÉLECTIONS TPE !
Les élections professionnelles pour les salariés des très petites entreprises (TPE), celles qui ont moins de 11 salariés, et chez les particuliers employeurs, se sont déroulées du 25 novembre au 9 décembre dernier. Elles ont lieu tous les quatre ans depuis 2012 et concernent près de 5 millions de salariés et employés à domicile, les TPE n’ayant pas l’obligation d’organiser des élections pour la mise en place d’un CSE (Comité social et économique).
Ces élections déterminent la représentativité des organisations syndicales, ainsi que leur légitimité à participer au dialogue social, donc à négocier au niveau des branches (conventions collectives, etc.) et au niveau interprofessionnel. Elles permettent de déterminer, en fonction de la représentativité, le nombre de mandatés dans les Conseils de prud’hommes et dans les Commissions paritaires régionales interprofessionnelles (CPRI).
La CGT conforte sa première place avec 27,64 % des voix (dont 32,45 % en Île-de-France) et devance la seconde organisation syndicale (CFDT) de 13 points. Elle progresse, ayant obtenu 26,31 % lors du dernier scrutin.
Cependant, il faut noter que, comme dans de nombreuses élections, la participation est loin d’être à la hauteur des enjeux, seulement 4,09 %, et elle régresse. De nombreux dysfonctionnements ont été constatés : d’abord un manque criant d’information, ensuite des électeurs non-inscrits, des notices de vote par courrier non parvenues, des problèmes techniques pour le vote électronique… C’est peu de dire que tous les moyens n’ont pas été mis en œuvre par le patronat pour permettre aux salariés de s’exprimer.
En la plaçant à nouveau en tête, les salariés ont renouvelé leur confiance à la CGT qui sera au rendez-vous pour continuer à les défendre et à faire valoir leurs droits.
MAYOTTE À L’ABANDON, C’EST NON !
La situation des Outre-mer et son traitement politique autant que médiatique sont déconcertantes. Alors que «la vie chère » et la paupérisation sont depuis longtemps dénoncées par les habitants ultramarins, ils n’ont bénéficié d’aucune politique ambitieuse pour améliorer leur quotidien et répondre à leurs besoins. L’accès à l’eau, à la santé, le scandale de le chlordécone, sont balayés par les préfets et par les gouvernements successifs, si bien que les Outre-mer sont laissés à l’abandon.
Pire encore, lorsque le 14 décembre 2024, un violent cyclone dévaste Mayotte, la première réponse du président Macron face aux Mahorais est qu’ils devraient s’estimer heureux, pourtant Mayotte est le département le plus pauvre de France. Le décalage de la réalité du quotidien mahorais (manque d’eau, d’électricité, de centres de santé, etc.) et la posture postcoloniale du président sont incontestables.
Les 221 écoles, 22 collèges et 11 lycées de Mayotte ont été impactés par le passage du cyclone et les moyens annoncés par Borne restent insuffisants, l’urgence du ministre de l’Intérieur est ailleurs : la répression de l’immigration !
La situation de Mayotte était déjà catastrophique avant l’arrivée du cyclone. D’après une étude de l’université Paris X Nanterre de février 2023, il apparait qu’a minima, entre 5 379 et 9 575 enfants non scolarisés ultramarins sont âgés de 3 à 15 ans révolus. Et si Mayotte est le seul département intégralement inscrit en réseau prioritaire, le manque de moyens s’accroît tant en termes de personnels d’éducation qualifiés que d’infrastructures.
Il est urgent de réparer les infrastructures endommagées tout en rattrapant le retard par la construction d’établissements scolaires manquants, mais aussi d’assurer le recrutement de personnels de l’éducation qualifiés pour accueillir convenablement l’ensemble des élèves scolarisables.
UN TOIT POUR LES MNA !
Logement digne, papiers, droit à l’école et accès aux soins pour tous !
Cela fait plus de 30 jours que le Collectif des jeunes du Parc de Belleville occupe la Gaîté Lyrique. Trois cents jeunes y ont trouvé refuge, soit la quasi-totalité des mineurs non accompagnés (MNA) qui dormaient dehors auparavant.
Les jeunes du Collectif revendiquent de toute urgence un toit, mais les autorités font la sourde oreille. Anne Hidalgo est venue sur place sans aucune solution. La Préfecture, elle, reste muette. Pire, la Mission d’Urgence Sociale menace de lancer contre eux une procédure d’expulsion au Tribunal Administratif, avec huissier et un comptage quotidien par la police municipale.
Or, les MNA ne s’entassent pas à la Gaieté Lyrique de gaieté de cœur : s’ils le font, c’est qu’ils sont privés des droits élémentaires dont doit bénéficier tout enfant sur le sol français : un hébergement, de la nourriture et l’accès aux soins.
De plus, ils se heurtent à des difficultés administratives sans fin : une « évaluation de minorité » refusée systématiquement à leur arrivée, un recours auprès du juge des enfants dont la réponse se fait attendre parfois jusqu’à 6 ou 8 mois, quand ils ne doivent pas faire une évaluation osseuse, pratique honteuse et contestable à tout point de vue. Les prises en charge par l’Aide Sociale à l’Enfance sont trop rares. L’accès à l’école est un véritable parcours du combattant avec des rendez-vous au CASNAV uniquement en ligne et des affectations de temps en temps problématiques.
La CGT Éduc’action 75 dénonce ce traitement indigne et soutient le Collectif des Jeunes du Parc de Belleville, mais aussi tous les jeunes mineurs isolés de Paris, notamment ceux menacés d’être mis à la rue par la fin du dispositif lycéen.
Nous appelons les camarades révoltés par cette situation inique à rejoindre la Cellule MNA de notre syndicat pour faire avancer la cause de ces jeunes qui pourraient être nos élèves. Contactez-nous par mail, nous vous répondrons !
Voici un lien vers une pétition et une cagnotte :
https://www.helloasso.com/associations/liberte-egalite-papiers/formulaires/1
ENSEIGNANTS CONTRACTUELS : STOP AUX IDÉES REÇUES !
La crise du recrutement des enseignants, les suppressions de postes ont, notamment pour conséquences, de « tendre » les mutations et de dégrader nos conditions de travail en lien avec les réformes successives dans l’Éducation nationale.
Ces tensions font naitre de la rancœur à l’encontre des enseignants non titulaires et génèrent des idées reçues qu’il convient de dénoncer.
Les non-titulaires n’ont pas de diplômes et d’expérience : faux !
Les enseignants contractuels sont recrutés au niveau académique par le biais d’un entretien individuel avec un inspecteur. Le seul critère est celui du niveau de diplôme minimum, le même que celui exigé pour se présenter aux concours internes.
Beaucoup d’enseignant non titulaire se tournent vers l’enseignement après plusieurs années d’activité professionnelle dans le privé et vont enseigner une discipline en lien avec leur diplôme et leurs expériences professionnelles.
Les non-titulaires ne sont pas formés : vrai !
Les collègues ne bénéficient la plupart du temps d’aucune formation, tutorat ou accompagnement pour s’adapter au nouvel emploie. Il découvre souvent les classes et les attendus la veille, voir le jour même.
Ils dépensent beaucoup d’énergie en dehors des heures de cours pour se former généralement via les réseaux numériques. Parfois, il bénéficie de la solidarité de collègues plus expérimentés.
Les non-titulaires sont mieux payés : faux !
Le néo-contractuel comme le néo-titulaire bénéficie d’une entrée de carrière plus favorable en termes de salaire.
Mais malgré la prime grenelle et la valorisation de l’expérience professionnelle mise en place pour attirer de nouveaux candidats avec le niveau de diplôme requis, les collègues précaires sont bloqués dans des grilles de rémunération moins favorable. C’est alors le recours aux heures supplémentaires qu’il est difficile de refuser pour ne pas contrarier le renouvellement de contrat qui s’impose.
Les non-titulaires sont mieux traités : faux !
Qu’ils∙elles soient en CDD ou en CDI, n’étant pas des fonctionnaires, les contractuels∙ sont des personnels “licenciables” ; quand les postes viennent à manquer ou s’ils∙elles refusent une affectation, ces enseignants s’exposent à une rupture de contrat.
Ils sont également à la merci de l’évaluation des chefs de services et corps d’inspection pour un éventuel renouvellement de contrat. Lorsque son contrat à durée déterminée s’arrête, le versement de son salaire aussi. Sans affectation, jusqu’au prochain contrat (ou pas), c’est direction France Travail en espérant l’ouverture de droit au versement d’une allocation de retour vers l’emploi (ARE), si l’administration fournie à temps les attestations nécessaires.
La mise en concurrence des personnels et la casse du statut de fonctionnaire est une stratégie assumée par ceux qui mettent en place la casse du service public de l’éducation.
Ne tombons pas dans le piège de la division et organisons-nous ensemble pour résister et défendre nos droits.
SUPPRESSIONS, COMME UN FLOT D’ANNONCES VAGUES
Les dernières annonces du gouvernement concernant la carte scolaire ne nous sortent ni de l’incertitude ni de la méfiance générée par des années de saccage d’une école publique érodée par des vagues successives de fermetures. Là où un enseignement de qualité aurait pu être dispensé compte tenu de la baisse démographique, seule la politique du chiffre prédomine.
Mi-janvier, la ministre de l’Éducation nationale a annoncé l’annulation des 4 000 suppressions de postes (3155 dans le 1ᵉʳ degré). Mais les perspectives pour Paris continuent de nous inquiéter, car comme toute ville entière offerte au privé, la fonte des effectifs est une réalité et elle est quatre fois plus importante que dans le privé.
Certes, les enseignants français ont moins d’élèves en moyenne, mais ils en ont toujours plus que leurs homologues de l’OCDE. Sans compter qu’ils ont plus d’heures que leurs voisins et un salaire plus bas. Nous détenons ainsi le record européen du nombre d’élèves par classe. Mais cette baisse démographique ne serait-elle pas l’occasion d’adopter des choix politiques ambitieux pour rejoindre la moyenne des pays européens et d’améliorer les conditions d’apprentissage des élèves comme les conditions de travail des professeurs ?
De la façon dont les politiques éducatives sont menées ces dernières années, des vagues de doute nous submergent quant à une évolution positive, qu’il s’agisse de 4 000 ou de 2 000 suppressions de postes, tant que nos revendications ne sont pas entendues et adoptées. De plus, le rectorat a décidé de baisser drastiquement les moyens alloués aux dispositifs ULIS et UPE2A.
La CGT Éduc’action exige la nationalisation de l’enseignement privé. Rejetons toute carte scolaire visant à des fermetures massives de classes et mobilisons-nous tous ensemble. La défense de notre école, de ses postes et de ses classes est une question sociétale.