3 155 suppressions de postes d’enseignants dans le 1ᵉʳ degré public en 2025 (départs en retraite non remplacés, non-renouvellements de contractuels) sont annoncées.
Qui dit suppressions dit fermetures de classes. Ce sera en nombre, compte tenu du nombre faramineux de ces suppressions. Invariablement, l’argumentaire du ministère est la baisse démographique, particulièrement marquée à Paris. Cette vision court-termiste (rien ne permet d’affirmer qu’elle sera pérenne) permet de faire des économies sur le dos de notre Service public. Pourtant, elle représente une chance pour équilibrer les effectifs dans les classes, la France restant l’un des pays européens avec les effectifs les plus chargés, record d’Europe, sans oublier les salaires des personnels qui restent au plus bas parmi les pays de l’OCDE…
Du jamais vu pour un motif budgétaire, l’ensemble des sept organisations syndicales représentatives du personnel a déposé lundi 14 octobre une « alerte sociale » pour décrier cette seule réponse du gouvernement aux multiples maux que l’École publique rencontre depuis des années. Reçues par la nouvelle ministre de l’Éducation nationale A. GENETET, aucune avancée n’en est sortie.
Même si des évolutions lors du débat parlementaire restent encore possibles, la feuille de route du gouvernement ne dévie pas d’un iota : la logique demeure comptable, l’humain est laissé au second plan.
Mobilisons-nous pour notre Service public qui risque encore de se trouver appauvri.