Alors qu’à Paris comme ailleurs, personnels et parents d’élèves restent vent debout contre la mesure phare de « l’attalien » « Choc des savoirs », la ministre GENETET a annoncé qu’elle réfléchissait à sa généralisation. Au-delà de son caractère ségrégatif, la mise en œuvre des groupes de niveaux en 6ᵉ-5ᵉ démontre partout, à divers degrés, son inefficacité et son inapplicabilité. Qu’à cela ne tienne, il faut maintenant aller plus loin et semer aussi le désordre en 4ᵉ-3ᵉ. Mais avec quels moyens ? Pour faire face à un budget austéritaire, l’Éducation est une victime toute désignée. Avec 4 000 postes en moins, les marges de manœuvre sont ténues, alors le ministère évoque une alternative. Privilégier « une approche globale » s’appuyant sur plusieurs leviers : renforcement de l’aide aux devoirs en 3ᵉ, soutien méthodologique, multiplication des « stages de réussite » pendant les vacances, le tout avec un magnifique vocable « Ambition lycée ». L’idée serait de donner des volumes horaires fléchés pour du renforcement ou de l’approfondissement avec comme objectifs : la préparation au brevet et au lycée, la découverte des métiers, l’exigence des savoirs… Tout cela est encore bien nébuleux et la ministre doit rendre ses arbitrages à la mi-novembre. Même si le manque de visibilité gouvernementale est troublant, nous savons que seules nos mobilisations locales et globales pourront stopper ce projet et faire en sorte que le ministère abroge les textes de mars 2024.
Nov 12 2024