C’est un statut précaire qui a permis d’embaucher des personnels hors du statut de fonctionnaire pour effectuer — de façon temporaire – des tâches d’enseignement ou d’éducation. Les maîtres auxiliaires sont régis par le décret n° 62-379 du 3 avril 1962. L’embauche se faisait par décret d’affectation du recteur et non par contrat de travail.
Au fil du temps, de nouveaux décrets sont parus pour permettre l’embauche par contrat de travail à durée déterminée (Décret n° 86-83 du 17 janvier 1986). Ceux-ci ont permis de clarifier et sécuriser les précaires de l’Éducation nationale qui ne bénéficient pas de la protection du statut de fonctionnaire.
L’emploi sous contrat s’est développé en parallèle du statut de Maître Auxiliaire pendant de nombreuses années. Ce dernier a arrêté d’être appliqué en 1997 (2000 pour l’académie de Paris) pour les nouveaux recrutements. Cette même année, après un mouvement collectif et avec le soutien des organisations syndicales, les maîtres auxiliaires ont obtenu la garantie de ré-emploi par circulaire. Dès lors, ce statut va tomber à l’abandon.
En 2006, la retranscription du droit européen oblige l’État à signer des contrats à durée indéterminée pour ses salariés qui ont plus de six ans d’ancienneté. Cela sera fait pour la plupart des maîtres auxiliaires parisiens.
En 2016 un décret permet de clarifier notamment les conditions de rémunération des contractuels. Une grille indiciaire est élaborée avec 2 catégories et 18 niveaux. L’indice majoré le plus bas étant de 376 et le plus haut de 826.
Les 36 derniers maîtres auxiliaires de l’académie, quant à eux, restent bloqués dans leur grille de 1962 qui ne comporte que 4 catégories et seulement 8 niveaux.
Cela représente un écart de salaire de 300€ à plus de 700€ brut par mois en fonction de l’ancienneté.
Avec le soutien de la CGT Éduc’Action 75, le collectif des maîtres auxiliaires réclame l’intégration de tous dans la grille des contractuels avec reprise totale de l’ancienneté et de la rétroactivité.