À Paris, les équipes de vie scolaire sont mobilisées. Que ce soit pour des mouvements de grève spécifiques, comme la journée du 16 janvier avec les AESH, ou lors de mouvements plus larges comme pour les retraites, il n’est pas rare que celles-ci soient grévistes à 100%.
S’il faut saluer cette détermination à défendre ses droits et l’engagement de la jeunesse dans la lutte, force est de constater que les conditions de travail des AEd sont telles que l’épuisement des équipes est devenu la norme. Le manque d’effectif chronique, auquel s’ajoutent parfois un management délétère et un non-respect du cadre des missions, mène à des situations de crise fréquentes.
La réussite de la grève du 16 janvier, menée de front avec les AESH qui conjuguent également précarité et conditions de travail dégradées, doit nous amener à envisager rapidement une suite. Alors même que des consultations sont menées au niveau ministériel pour la rénovation du cadre de gestion des AEd, ce ne sont pas les revendications qui manquent. La CGT Éduc’action revendique notamment une augmentation de salaire de 400 € et une grille d’avancement, le versement complet et rétroactif de la prime REP/REP+, un temps de travail de 32h hebdomadaires, un statut de catégorie B de la Fonction publique. Le CDD d’un an renouvelable met les AEd en situation délicate lorsqu’il s’agit de faire respecter leurs droits et de s’engager dans les luttes, qu’elles soient locales ou nationales. Nous exigeons, comme revendication intermédiaire, un CDD de 3 ans renouvelable et un CDI après 6 ans de service qui ne soit pas soumis au bon vouloir de l’administration comme c’est le cas actuellement.
Pour sortir de la précarité et de l’arbitraire, mais également pour exiger la création des postes d’AEd nécessaires, la mobilisation est plus que jamais à l’ordre du jour.
Mar 14 2025