SUPPRESSIONS, COMME UN FLOT D’ANNONCES VAGUES

Les dernières annonces du gouvernement concernant la carte scolaire ne nous sortent ni de l’incertitude ni de la méfiance générée par des années de saccage d’une école publique érodée par des vagues successives de fermetures. Là où un enseignement de qualité aurait pu être dispensé compte tenu de la baisse démographique, seule la politique du chiffre prédomine.

Mi-janvier, la ministre de l’Éducation nationale a annoncé l’annulation des 4 000 suppressions de postes (3155 dans le 1ᵉʳ degré). Mais les perspectives pour Paris continuent de nous inquiéter, car comme toute ville entière offerte au privé, la fonte des effectifs est une réalité et elle est quatre fois plus importante que dans le privé.

Certes, les enseignants français ont moins d’élèves en moyenne, mais ils en ont toujours plus que leurs homologues de l’OCDE. Sans compter qu’ils ont plus d’heures que leurs voisins et un salaire plus bas. Nous détenons ainsi le record européen du nombre d’élèves par classe. Mais cette baisse démographique ne serait-elle pas l’occasion d’adopter des choix politiques ambitieux pour rejoindre la moyenne des pays européens et d’améliorer les conditions d’apprentissage des élèves comme les conditions de travail des professeurs ?

De la façon dont les politiques éducatives sont menées ces dernières années, des vagues de doute nous submergent quant à une évolution positive, qu’il s’agisse de 4 000 ou de 2 000 suppressions de postes, tant que nos revendications ne sont pas entendues et adoptées. De plus, le rectorat a décidé de baisser drastiquement les moyens alloués aux dispositifs ULIS et UPE2A.

La CGT Éducaction exige la nationalisation de lenseignement privé. Rejetons toute carte scolaire visant à des fermetures massives de classes et mobilisons-nous tous ensemble. La défense de notre école, de ses postes et de ses classes est une question sociétale.