Congé de maladie ordinaire
L’abaissement de l’indemnisation du congé maladie ordinaire (CMO) de 100 % à 90 % pour les trois premiers mois d’arrêt est une attaque sans précédent contre les droits sociaux des agents publics. Cette mesure a débuté au 1er mars 2025. De mars à juillet, la rémunération des agents concernés reste inchangée et une régularisation sera faite rétroactivement à compter de la paie de juillet.
Cette mesure gouvernementale, au prétexte fallacieux d’un « absentéisme excessif » vise à réaliser 900 millions d’euros d’économie sur le dos des agents dont l’état de santé nécessite un arrêt de travail. Elle s’inscrit surtout dans une politique d’austérité marquée par la suppression de la Garantie Individuelle du Pouvoir d’Achat et le gel du point d’indice. Dans un contexte d’inflation et de stagnation salariale, elle représente un nouveau danger en appauvrissant les agents placés en maladie. Cela entraînera des répercussions tant pour la qualité des services publics que pour les agents concernés, qui par crainte d’une perte de revenu, iront travailler, au risque de s’épuiser professionnellement.
Dans l’Éducation, les personnels aux rémunérations modestes, contractuels ou fonctionnaires, seront davantage affectés, les femmes en particulier qui ont davantage recours aux arrêts maladie en raison de charges de travail et de responsabilités familiales accrues. Les mères isolées malades subiront de plein fouet cette attaque. Enfin, cette mesure est d’autant plus alarmante que l’espace clos des salles de classe favorise la promiscuité entre personnels et/ou élèves porteurs de virus et d’infections.
Enfin, selon le baromètre 2024, outil de propagande ministériel baptisé « Bien-être au travail », les personnels de l’Éducation se disaient mal payés et épuisés.
Plutôt que d’y remédier par une réelle politique de prévention en matière de santé au travail, on s’attaque désormais aux plus fragiles d’entre eux, chapeau bas !