GROUPES DE NIVEAUX : SUPPRIMONS-LES POUR DE BON !

La CGT Éduc’action n’a eu de cesse de dénoncer la réforme dite du « Choc des savoirs » et notamment sa mesure emblématique des groupes de niveaux en 6e-5e. Inefficace et inapplicable, personnels et parents d’élèves l’ont martelé.
Après une première année à géométrie variable où chaque établissement a défini son organisation en essayant d’amoindrir la nocivité du tri scolaire et social produit par un tel dispositif, l’heure devait être à la généralisation. Sans lâcher l’idée saugrenue de Gabriel Attal, notre nouvelle ministre n’a pas souhaité étendre les groupes de besoins-niveaux en 4e-3e. Ce premier choix était lucide au vu des mauvais retours de ceux qui ont voulu jouer le jeu, particulièrement sur les effets pour les élèves les plus en difficulté qui, contrairement à l’objectif annoncé, ne rattrapent évidement pas le niveau.
Élisabeth Borne est cependant restée au milieu du gué et, malgré ses doutes, a signé en avril un nouveau décret entérinant les groupes de niveaux en 6ᵉ-5ᵉ. La ministre a également informé de prochaines « recommandations, sur la base de l’évaluation du dispositif sur une cohorte complète ». Sans en attendre les conclusions, la CGT Éduc’action attend du gouvernement qu’il baisse le nombre d’élèves par classe, levier le plus puissant pour faire réussir tous les élèves, notamment les plus fragiles, à condition bien sûr de garder l’hétérogénéité. Problème : cela coûte cher et nous retombons sur la sempiternelle question des moyens contraints dans le cadre d’une société capitaliste qui cherche à réduire les services publics.
La CGT Éduc’action continue de demander l’abrogation des groupes de niveaux et plus largement des mesures du « Choc des savoirs », elle soutient toutes les équipes qui localement ont décidé de s’y opposer.