La rentrée est là, les situations de nombreux personnels sont laissées sans solution. Certains n’ont pas été reconduits, ils ne l’ont appris qu’à la veille de la rentrée et se retrouvent en difficulté par le délai de traitement auprès de France Travail pour obtenir leur allocation. Des AESH n’ont pas reçu leur salaire du mois d’août, d’autres ne toucheront pas celui de septembre. Pourquoi ? Parce que rien n’a pu être concrètement anticipé. Le manque de personnels du rectorat et le manque d’accompagnement des personnels précaires est un réel problème sur l’académie de Paris. Bien entendu, les conditions de travail sont pour tous et toutes difficiles, la pression de plus en plus lourde est source de dysfonctionnement et a un impact sur la qualité de vie au travail, sur le fonctionnement des établissements ou des services. Les personnels de l’éducation souffrent de leur isolement, de manque d’équité, de traitement, de mépris, de manque de considération et d’un climat délétère ambiant. Certains personnels arrivent à fuir… D’autres non et d’ailleurs pourquoi le devraient-ils ? C’est à l’employeur de résoudre les dysfonctionnements, il doit être garant de la sécurité physique et mentale de ses personnels et non être complice par son inaction ou son silence.
De plus, une méfiance des uns envers les autres s’installe. La crainte du rabrouement ou de l’inversion de la culpabilité, si le personnel alerte ou témoigne, mène à la souffrance au travail, voire à des tentatives de suicide. Tout cela pourrait-être taxé de négligence, car combien de fois avons-nous, nous, organisation syndicale, alerté.
Pour finir, il est urgent que le rectorat s’inquiète des difficultés des équipes de direction pour garantir la sécurité des biens et des personnes. Comment le pourraient-elles quand les collectivités territoriales n’accordent pas les fonds d’urgence et diminuent les dotations de fonctionnement ? Le nettoyage raté de la Seine a coûté 1,4 milliard, mais ne gâchons pas la fête pendant les jeux paralympiques.