Alors que la journée internationale de lutte pour les droits des femmes a mobilisé à Paris, samedi 8 mars, 12000 personnes, majoritairement des femmes, plus que jamais la vigilance est de mise pour lutter contre les violences faites aux femmes et faire bloc contre la percée d’extrême droite qui menace les droits des femmes dans le monde.
La manifestation fut dynamique, festive et revendicative. La tentative de coup de force de Némésis, collectif composé de militantes d’extrême droite, a été repoussée grâce au travail conjoint des syndicats, des associations féministes et de nos camarades qui sécurisent les cortèges. Elle nous rappelle cependant à quel point l’idéologie d’extrême droite est notre ennemie. L’égalité -dont l’égalité salariale- entre les femmes et les hommes est un enjeu majeur de justice sociale ; c’est aussi un enjeu stratégique contre la guerre culturelle engagée par l’extrême droite pour s’infiltrer partout, répandre ses idées nauséabondes et arriver au pouvoir par les urnes. Dans nos métiers, les programmes scolaires font l’objet d’un vif intérêt de la part des identitaires et nationalistes de tous poils. Le RN aux manettes porterait à son paroxysme la politique d’exclusion et de tri social que nous refusons.
À l’international, l’altercation entre le président des États-Unis et son homologue ukrainien acte violemment le renversement d’alliances en œuvre sur la scène géopolitique. Après avoir humilié Zélinsky et tenté de faire mainmise sur les minéraux ukrainiens, Trump suspend l’aide militaire à l’Ukraine. L’Union européenne riposte en musclant sa Défense et Macron prépare les esprits à l’« économie de guerre ». Après l’intervention présidentielle sur la « menace » russe, la CGT a appelé à éviter les « surenchères guerrières », Macron alimentant « la psychose » pour rogner sur les droits sociaux afin de financer les dépenses militaires. Consentir un effort de guerre, alors que les caisses de l’État sont vides, est-ce bien raisonnable ? Qui paiera la facture ?
Parallèlement, les coups de rabots sur les DHG (à l’image des moyens supprimés en collège pour les dispositifs UPE2A et ULIS), le Pass Culture, la réduction de l’indemnisation des fonctionnaires à 90% du traitement durant les trois premiers mois de congé de maladie ordinaire peuvent paraître dérisoires, il n’en est rien. Les attaques démultipliées contre la Fonction publique et nos métiers, les sacrifices imposés sur nos salaires, non revalorisés, et sur nos retraites pour financer la guerre, nous n’en voulons pas.
Ne nous résignons pas et déconstruisons collectivement les discours réactionnaires, racistes et va-t-en-guerre qui s’attaqueraient à nos conquis sociaux et nos droits humains fondamentaux.
Après la réussite des 4 et 11 mars pour le premier degré, mobilisons-nous le 18 mars, à l’appel d’une large intersyndicale parisienne, pour dénoncer la saignée prévue dans le second degré ! Il est temps de nous faire entendre !