Interpellation Elisabeth Borne situation des MNA

La CGT Éduc’Action Paris s’est invitée à la venue d’Elisabeth Borne, Ministre de l’Éducation nationale, au lycée Hector Guimard (19e arrondissement) ce vendredi 17 janvier 2025. Les enseignants de l’établissement mobilisés n’ayant pu aborder la question directement avec la ministre, l’échange n’a pu avoir lieu que brièvement avant son entrée. Des militants de la section Mineurs Non Accompagnés sont toutefois parvenus à l’interpeller quant à la question des mineurs non accompagnés. Il leur a été répondu que le dossier était sur son bureau.

Pour rappel : de très nombreux professeurs du lycée Guimard se sont mobilisés en collectif. Ils ont réussi à obtenir que les élèves à la rue puissent prendre des douches au lycée et bénéficier d’un petit déjeuner. Ils ont également mis en place une cagnotte pour loger les élèves à la rue durant les vacances. Nous saluons leur engagement admirable.

Avant l’arrivée de la ministre, la CGT Éduc’Action a également eu l’occasion d’échanger avec Édouard Berteaux, directeur académique des services de l’Éducation nationale chargé des lycées et de la liaison avec l’enseignement supérieur (DAASEN), au sujet de la scolarisation des mineurs non accompagnés qui peine à être mise en place faute d’ouverture de rendez-vous au CASNAV. Puis, nous avons interpellé Bernard Beignier, recteur de la région académique Île-de-France, recteur de l’académie de Paris, quant à la décision incompréhensible de la Préfecture de retirer le financement du Dispositif Hébergement Lycéen, qui bien que saturé, permettait d’éviter à des jeunes élèves de dormir à la rue.

Il est urgent que tous ces acteurs prennent conscience de la situation terrible que vivent ces adolescents. Ils dorment dehors et ne sont pas scolarisés : l’état se dédouane donc de ses devoirs envers eux. Il est du nôtre de les leur rappeler, avec la constance et la détermination que cette injustice nous inspire.

La CGT Éduc’Action Paris renouvelle ainsi ses revendications :

–  que tous les mineurs non accompagnés soient pris en charge le temps de leur recours, et ce, dès leur arrivée sur le territoire par un dispositif de mise à l’abri ;

–  qu’ils soient tous scolarisés : avant leur recours et une fois leur minorité reconnue, ce qui implique l’ouverture de places au CASNAV, en UPE2A et en CAP ;

– que leur soit délivrée une carte de transport Navigo gratuite pour faciliter leurs déplacements ;

–  que le Dispositif Hébergement Lycéen soit maintenu et sa capacité d’accueil élargie ;

– que le fond social soit tel qu’il permette véritablement aux établissements d’accompagner les élèves concernés : leur fournir du matériel scolaire, des vêtements de sport, l’accès gratuit à la restauration scolaire, etc. ;

–  qu’il leur soit possible de toucher personnellement la gratification délivrée aux élèves de CAP en période de stage.