Si la journée du 1er mai a mis du baume au cœur des travailleuses et travailleurs, nous savons bien qu’elle ne suffira pas à contrer ceux qui abiment la Paix, la démocratie et les droits sociaux.
La CGT milite depuis toujours pour une paix juste et durable, que le droit international et le droit des peuples à l’autodétermination soient respectés. Cela passe par un cessez-le-feu immédiat dans la cinquantaine de conflits armés qui déciment actuellement les populations. C’est encore plus vrai à Gaza où tout doit être entrepris pour empêcher l’état israélien de poursuivre un génocide à feu lent.
En France, Macron et son gouvernement se servent de la situation internationale, pour enclencher une « marche à la guerre » et justifier de nouveaux reculs sociaux, maintenir la loi retraite en cherchant à introduire une dose de capitalisation, poursuivre le démantèlement des services publics, la casse de l’emploi, et restreindre les libertés publiques et individuelles. La CGT refuse cette logique mortifère.
Sans surprise, l’extrême droite souffle sur les clivages identitaires et reçoit de manière inquiétante le soutien d’autoproclamés républicains. À Paris, les jeunes migrants en payent les tristes conséquences : suppression du dispositif lycéen, expulsion de la Gaité Lyrique, multiplication des OQTF. La France ne peut piétiner ainsi ses valeurs d’accueil et État-mairie-rectorat doivent travailler conjointement pour mettre en place des solutions pérennes pour tous ces jeunes, sans se contenter d’épuiser les solidarités.
Si patronat et actionnaires sont soigneusement pré- servés par la politique Bayrou, la Fonction publique reste sa victime expiatoire préférée. Au-delà des fer- metures de lits à l’hôpital, des coupes drastiques de budget à la culture ou pour l’aide à l’enfance, ce sont les personnels qui sont directement visés avec le gel du point d’indice et la baisse de l’indemnisation des arrêts maladie à 90% du salaire. Inacceptable !
Dans l’Éducation, le contre-feu allumé par le Président sur les vacances et les temps scolaires ne font pas oublier aux personnels les largesses accordées à un privé en roue libre, les conditions de travail et d’études dégradées et les réformes inefficaces et nuisibles. Ne courbons pas l’échine face aux va-t-en-guerre, relevons la tête !
La CGT Éduc’action appelle à la grève le mardi 13 mai avec toute la Fonction publique puis à se joindre le 5 juin à la mobilisation interprofessionnelle pour nos retraites, nos salaires et nos emplois.
